10h-12h |
Tutorial
: PRÉSENTATION
DE LA PROGRAMMATION PAR CONTRAINTES ET DE SES APPLICATIONS
Claude
LE PAPE - ILOG
L'exposé commencera par une introduction
à la programmation par contraintes, accessible aux personnes
ne connaissant pas ce domaine. Plusieurs types d'applications,
provenant essentiellement des domaines de la planification et
de l'ordonnancement, seront presentées en exemples. L'exposé
se terminera par une ouverture sur divers sujets de recherche
et notamment les méthodes hybrides.
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13h30-14h30 |
ANNUALISATION
DU TEMPS DE TRAVAIL EN CENTRE D'APPELS : TOMOGRAPHIE, FLOTS ET
CHEMINS
Benoit
ROTTEMBOURG - Bouygues eLab
L'application prétexte à
notre exposé s'inscrit dans le cadre du dimensionnement
des centres d'appels d'un opérateur téléphonique
mobile, et de la gestion des emplois du temps de ses milliers
de conseillers. Répartis sur une demi-douzaine de sites
sur le territoire français, les conseillers de clientèle
doivent assurer une couverture de la charge d'appels par type
d'activité. Le dimensionnement des centres pose une succession
de problèmes enchevêtrés aux équipes
de planification, citons :
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la prévision fine
(jusqu'au quart d'heure) des appels à recevoir en fonction
de l'historique, des évènements exceptionnels et
de l'évolution significative du nombre de clients ainsi
que de leur profil, |
- |
la gestion équitable
des congés et des horaires hebdomadaires sous contraintes
de qualité de service par type d'activité, |
- |
la création des
horaires à proprement parler, dans le respect des contrats
de travail, des conventions collectives et des usages |
- |
le routage dynamique des
appels sur les sites et l'affectation en ligne aux conseillers. |
Depuis janvier 2000, la législation française a
fixé à 35 heures la durée hebdomadaire du
travail. Cette nouvelle contrainte (qui remplace la semaine dite
« de 39 heures ») est dans plusieurs secteurs industriels
assouplie en ne s'appliquant que de manière annualisée.
C'est ainsi, par exemple, que chacun de nos conseillers devra
avoir travaillé 1587 heures dans l'année, avec
une flexibilité relative de la semaine de travail allant
typiquement de 33 à 42 heures. Le fait de passer d'un
mode 39 heures/semaine stricte à un mode 35 heures annualisées
ajoute, pour les équipes de planification, une nouvelle
dimension à la combinatoire déjà lourde
de la planification d'emplois du temps dans les centres d'appels,
à laquelle s'ajoute une variabilité du nombre de
jours de repos hebdomadaire (2 ou 3). C'est cette problématique
que nous avons choisi d'explorer en décrivant des schémas
de coopération entre un solveur de contraintes, des relaxations
(linéaire ou Lagrangienne) et des algorithmes de graphes
dédiés (plus courts chemins dans un DAG).
La planification s'effectue par périodes
de 13, 26 ou 52 semaines, pour des sites d'environ 500 personnes,
chacune ayant un objectif personnel de quantité de travail
pour la période. Il s'agit donc de construire 500 séquences
de semaines, telles qu'individuellement les quantités
de travail et les contraintes de jours de congé soient
respectées et que globalement les courbes de charges soient
proches de la demande estimée. Après avoir insisté
sur la structure de flot sous-jacente, nous en évoquerons
les limites, en montrant que le problème général
se ramène à des questions classiques (et NP-complètes)
de coloration de tableaux à partir de leurs vues tomographiques.
Dans un premier temps, nous présenterons des approches
délibérément naïves et infructueuses
reposant i) exclusivement sur un Programme Linéaire (implémentant
un flot contraint) ii) exclusivement sur un solveur de contraintes.
Nous présenterons ensuite un schéma général
de coopération étroite à trois niveaux entre
une relaxation lagrangienne (consistant à traiter isolément
les individus et à relâcher les contraintes couplantes
de couverture de charge), de la programmation dynamique (qui
résout ici 500 problèmes individuels s,apparentant
à des plus courts chemins contraints dans un graphe aux
arêtes valuées par les multiplicateurs de Lagrange),
et de la programmation par contrainte qui assure la consistance
dans la fixation des variables et opère les stratégies
de branchement idoines.
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14h30-15h15 |
LES PROBLEMES
SUR-CONTRAINTS
Thierry PETIT - Université
de Montpellier - LIRMM
- ILOG Sophia
Nous nous intéressons à
la résolution et la modélisation de problèmes
sur-contraints. Tout d'abord, nous présentons des méthodes
exactes de
résolution du problème Max-CSP, où l'objectif
consiste à minimiser le nombre de violations; ces méthodes
peuvent être généralisées à
de nombreux autres problèmes. Les algorithmes existants
sont basés sur le calcul de bornes inférieures
du nombre de violations. Ils sont relatifs à des réseaux
de contraintes binaires. Nous proposons une généralisation
du meilleur algorithme existant au cas général
(tel qu'aucune hypothèse ne soit posée sur la nature
et l'arité des contraintes). Nous proposons également
une nouvelle borne basée sur le calcul de conflict-sets,
qui prend en compte des inconsistances ignorées dans les
autres bornes. Nous montrons comment combiner ces deux méthodes.
En outre, je présenterai nos travaux sur la modélisation
de problèmes sur-contraints réels : quantification
des violations, règles d'interaction entre violations,
etc.
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